
Vous vous en doutez, cette année n’a pas été de tout repos. Non seulement le fichu cocomachin a continué son travail de sape mais on s’est aussi farci le gros incendie chez OVH, notre hébergeur, qui nous a valu plus de 20 jours de black-out du site et autant de nuits blanches.
Malgré ces péripéties dont on se serait bien passé, on ne s’en est pas trop mal sorti, puisque je suis en train de rédiger cet article avec un petit sourire aux lèvres. Et oui, malgré les tempêtes, notre frère esquisse n’a pas coulé à pic et se maintient même à flot. En fait, je suis tout simplement heureux d’être encore là pour vous raconter tout ça. Alors, faites-vous couler un bon café ou infuser un thé parfumé, installez-vous confortablement, voici le bilan de notre année 2021.
Combien de gens lisent CityCrunch ?
En 2021, nous avons réalisé 4 900 000 pages vues sur l’édition lyonnaise de CityCrunch.
Ça représente à peu près la population de la Nouvelle-Zélande…
Lecteurs typiques de CityCrunch célébrant la publication d’un nouvel article.
C’est 150 000 de moins qu’en 2020. Pour la première fois de notre histoire, les audiences diminuent d’une année sur l’autre. Cette baisse s’explique en partie par le panne OVH, en mars, qui nous a privé d’environ 200 000 visites mais aussi de la baisse de trafic constaté sur notre site durant la trop longue période de couvre-feu. Cette contre-performance est à relativiser, car si on prend les 6 derniers mois de l’année, on réalise des audiences de dingue avec des records d’audience en octobre et novembre.
Pour les autres éditions de CityCrunch (Et oui CityCrunch est aussi présent à Lille, Montpellier, Saint-Etienne et Montréal), qui sont un peu moins suivies qu’à Lyon, le total du nombre de pages vues frôle les 2 millions.
En 2021, vous avez été plus de 2 800 000 visiteurs uniques à venir nous lire.
Si on avait mis tout ce bon monde à la Halle Tony Garnier, on aurait pu la remplir 165 soirs d’affilée. Pas mal non ?
CityCrunch, en concert à la Halle Tony Garnier du 3 janvier au 21 mai 2022. Complet.
Cette année on a publié 431 articles.
Malgré la légère baisse d’audience, nous n’avons pas cédé à la tentation de rédiger plus d’articles. On s’accroche à notre sacro-sainte philosophie du “slow web” en continuant de publier un seul article par jour (parfois 2 en cas d’info sympa à diffuser, de concours ou d’articles sponsorisés).
L’article le plus lu, en 2021, a été les 5 balades natures à moins de 10km de Lyon. Publié le lendemain de la mise en place des restrictions de déplacement, en mars, cet article a fait exploser nos compteurs puisqu’il a totalisé près de 100 000 lecteurs en quelques jours.
Le deuxième article le plus lu est un peu la suite logique du premier. Le jour de la levée des restrictions des déplacements, notre liste de 20 lieux en Auvergne-Rhône-Alpes à avoir vu une fois dans sa vie, s’envola quasiment à la hauteur du premier.
Enfin parce qu’on reste un webzine dédié aux sorties (et pas qu’aux balades), notre TOP 20 des brunchs occupe la troisième place. Bien que publié en 2020, cet article se retrouve en première position quand on tape “brunch à Lyon” sur Google et est lu par des milliers de personnes chaque week-end.
Combien d’argent CityCrunch a gagné en 2021 ?
Alors ça peut en surprendre certains, mais oui, on peut gagner de l’argent en passant son temps à traîner dans les bars, les restos et les salles de concerts. Bon, en vrai, c’est un peu plus compliqué que ça et, on doit vous l’avouer, on passe surtout beaucoup de temps derrière nos écrans d’ordi.
Voici comment on a gagné de l’argent en 2021 et surtout combien.
La publicité
La publicité, c’est bien plus que la simple bannière qui s’affiche en haut du site ou des pages vendues dans le magazine papier. Cela englobe aussi les articles partenaires que nous rédigeons, les encarts événements dans les articles agenda, mais aussi les dispositifs un peu plus évolués que nous avons mis en place pour rendre visibles certaines marques ou encore des sponsorings de rubriques comme ce que nous faisons avec Yabio et la rubrique bio et local. Malgré, un début d’année en berne, les chiffres de la pub sont en forte hausse cette année. On a vraiment fait une super fin d’année.
En 2021 : la publicité nous a rapporté 174 000€ (+89% par rapport à 2020)
NB : les chiffres ont été arrondis pour que ce soit plus joli
Les événements
Si en 2021, on a été partenaire de quelques événements, on en a pas vraiment organisé un seul. Avant le Covid, les événements ont pu nous rapporter jusqu’à 30 000€ par an. Cette année c’est un joli et un peu déprimant zéro qui s’affiche sur le compteur. Au-delà du simple aspect financier, c’est surtout le fait de ne pas pouvoir créer des moments pour vous rencontrer et faire vivre la communauté en dehors du web qui nous frustre beaucoup.
En 2021 : les événements nous ont rapporté 0€ (-100% par rapport à 2020)
La Pochette Surprise
Nos fameuses pochettes surprises sont éditées habituellement 4 fois dans l’année. Comme en 2020, la fermeture des bars et des restaurants, le couvre-feu et le manque de temps, nous a conduit à ne sortir que 2 éditions.
En 2021, les pochettes surprises nous ont rapporté 10 000€ (+28% par rapport à 2020)
Agence conseil et studio de création
Cette partie de notre activité est un peu moins connue. Nous accompagnons les marques et les entreprises dans leur stratégie de communication. Nous mettons à disposition notre expérience en matière de création de contenu et notre expertise de la cible jeune urbain actif. (Vous pouvez aller voir ce qu’on fait sur notre site dédiée à cette activité). Cette partie de l’activité est assez stratégique pour nous. Déjà, parce qu’on est plutôt pas mauvais (oui, je me permets de nous jeter des fleurs, mais c’est avant tout parce que nos clients nous disent être ravis de bosser avec nous) mais aussi parce que c’est une source de revenus non négligeable quand tous les annonceurs du média sont fermés en raison d’une pandémie. 2021 a vu la fin d’un de nos gros contrats qui n’a pas été renouvelé (toujours en raison de vous savez quoi, pfff…). Le chiffre d’affaire est donc en forte baisse sur 2021 mais de belles choses s’annoncent pour 2022.
En 2021, la partie agence conseil et studio de création nous a rapporté 72 000€ (-40% par rapport à 2020)
Les aides
Cette année, on a été un peu plus aidé par l’Etat qu’en 2020. En effet durant la première année de la pandémie, nous n’étions pas considéré comme entreprise fortement impactée bien que la totalité de nos annonceurs et clients étaient à l’arrêt. Mais en 2021, une petite mais importante ligne a été ajoutée aux conditions d’octroi des aides : si 80% du chiffre d’affaire est réalisé auprès d’entreprises des secteurs concernés par les fermetures, vous pouvez demander les aides. Après avoir monté un dossier avec l’aide de notre comptable, on nous a accordé de précieux euros en guise de soutien de janvier à mai. Merci Bruno !
En 2021, les aides de l’Etat ont représenté 50 000€ (+1000% par rapport à 2021)
Au final, en 2021, CityCrunch a gagné 306 000 € (soit +31% par rapport à 2020)
Combien CityCrunch a dépensé en 2021 ?
Alors, oui, CityCrunch gagne de l’argent, mais ce petit projet coûte aussi un pognon de dingue (comme dirait qui vous savez). Voici les principaux postes de dépenses.
Les frais de fonctionnement
Sans surprise, faire tourner une entreprise coûte de l’argent. Avant même d’avoir gagné notre premier centime, il faudra payer le loyer, les assurances, le comptable. Sans compter les divers achats de matos, de fournitures, les abonnements téléphoniques etc. Confinement ou pas, cet argent sort de notre porte monnaie.
En 2021, tout ça nous a coûté : 32 000€
Les couts de production du média
Une partie des chroniqueurs de CityCrunch publient des articles bénévolement sur le site mais faire tourner la machine nécessite plus que des articles (aussi bien rédigés soient-ils). Développeurs, webmasters, graphistes. Il faut aussi ajouter les coûts techniques liés aux divers abonnements (Serveur, mailchimps, etc.). Et ce d’autant plus que cette année nous avons entrepris une refonte graphite totale de CityCrunch.
Pour le magazine papier, nous rémunérons les rédacteurs et la maquettiste. Viennent s’ajouter à ces dépenses les coûts d’impression et de distribution du magazine.
En 2021, la production du média (web et print) nous a coûté 50 000€
Les coûts de production de la partie agence
Comme expliqué plus haut, l’activité d’agence sur la productions de contenus pour des marques est une source de chiffre d’affaires importante, mais c’est aussi un gros poste de dépenses. En tant que petite équipe on fait souvent appel à des freelances (rédacteurs, community manager, graphistes, etc.) pour nous aider à mener à bien ces missions. Certains projets ont aussi des coûts importants de production, c’est le cas par exemple des opérations avec des influenceurs qu’il faut rémunérer.
En 2021, la production de l’agence nous a coûté 45 000€
Rémunérations et salaires
Voilà le plus gros poste de dépenses. Et oui, il faut un peu de monde pour faire tourner tout ça. Nous sommes actuellement 5 à travailler à plein temps pour CityCrunch. Et qui dit rémunération dit cotisations sociales (qui s’élèvent en moyenne à 80% du salaire net pour les salariés ?). Mais bon on va pas se plaindre de payer des impôts, on va plutôt se réjouir que CityCrunch crée des emplois et permette à plusieurs personnes d’en vivre aujourd’hui.
En 2021, la rémunération, les charges salariales et patronales ont représenté : 183 000€
Au total, CityCrunch a donc coûté 310 000€
Et quand on soustrait les dépenses au chiffre d’affaire on arrive à un résultat de – 9 000€.
Voici le résumé, en une image :
Bilan
Pour la seconde année consécutive on perd de l’argent. Malheureusement le Covid a encore bien pénalisé notre activité, notamment durant les premiers mois de 2021.
En résumé, cette année aura vraiment été ambivalente avec un premier semestre où on survit grâce aux aides et un deuxième semestre assez exceptionnel où on a eu l’impression de retrouver le dynamisme d’avant.
On ne sait pas ce que va nous réserver 2022, mais on se veut optimiste et on veut croire que la situation va finir par s’améliorer et que surtout, SURTOUT, on puisse enfin se projeter un peu dans l’avenir et développer d’autres projets, refaire des événements et continuer de faire avancer ce projet assez dingue qu’est notre “petit” média local.
Si vous avez des questions sur ces explications et notre fonctionnement, n’hésitez pas à nous les poser dans les commentaires, on se fera un plaisir de vous répondre.
Si vous avez lu jusque là, bravo ! Vous méritez amplement qu’on vous souhaite une nouvelle fois une très très bonne année 2022.
4 commentaires
Attention y’a plusieurs coquilles entre 2020/2021 😉
Mais je comprends, on a l’impression que ça reste la même année depuis mars 2020 ??
Merci on corrige ça 🙂
Lâchez rien, c’est toujours un plaisir de vous lire et d’être guidé par vos bons plans ?
Bravo pour cet article et cette transparence, c’est toujours aussi intéressant, un peu comme si on voyait derrière le rideau du théâtre…
Je suis toujours heureuse de vous lire (même si je peste de ne pas arriver à trouver votre magazine dans mon périmètre ?) et je le suis encore plus du fait de votre situation suite à ces 2 années difficiles.
Tenez bon la barre, on a besoin de vous !!