Vous vous souvenez de la Catharsis ?

Mais si… les années lycée, le bac de Français, le théâtre, votre répertoire pour le commentaire composé, les mots grecs qui sont du plus bel effet dans une dissert’ !
La Catharsis, c’était au chapître « théâtre » : le spectateur vit par procuration (chut, Jean-Jacques, chut) ce que vivent les personnages, et il se libère, du même coup, de ses envies les plus inavouables. C’est tout bénef pour le public : les personnages et leurs défauts tournent mal, tandis que le spectateur ressort tranquille du théâtre. Tranquille voire soulagé, parce qu’il l’a échappée belle.

C’est la criiiiise, c’est la criiiise !
Radin malin : oui, mais radin crétin : non !

Et si on se payait une bonne tranche de Catharsis en allant voir l’Avare ?
Souvenez-vous : Harpagon, son avarice sonnante et trébuchante, son avarice de sentiments, ses plans de mariages bien lucratifs pour ses enfants, en dépit de leurs love stories… Et ben il finit tout seul avec sa thune. Et c’est bien fait pour lui, voilà (bouhh !).

Comment ça j’ai raconté la fin ?

Oui, certes.
Mais quand même, c’est connu l’Avare ! (c’est pas comme si on vous révélait la fin d’Harry Potter !).

Heureusement, les Gaspards sont là !

L’intérêt de l’Avare des Gaspards est dans l’originalité de sa mise en scène.
Les Gaspards revisitent Molière avec une version musicale de la pièce de théâtre. Ils lui restent fidèles mais proposent, entre les tirades traditionnelles, des versions chantées des dialogues.
Aucun risque ici de sombrer dans le côté obscur de la comédie musicale : l’oeuvre est reliftée, valorisée, mais jamais dénaturée.
On me souffle dans l’oreillette que l’ensemble est über drôle, et que la chute est très nouvelles technos !