5 bonnes raison de détester Lyon (et on parle pas des embouteillages)

Habituellement, chez CityCrunch, nous ne sommes qu’amour et bienveillance. D’un optimiste à toutes épreuves, nous nous efforçons à travers nos articles de vous (et de nous) convaincre que nous vivons dans la meilleure des villes.

Mais comme tout bon Français, nous aimons aussi râler de temps en temps. Et c’est ce qu’on fait aujourd’hui avec cet article. 

Instant nostalgie : il y a bien longtemps, sur ce site, existait une rubrique “Jamais Contente”, tenue par notre inénarrable chroniqueuse Myrtille, exilée depuis en Ardèche,  qui traitait de tous les tracas de notre quotidien de jeunes urbains lyonnais. Cet article lui est dédié ! 

La météo ou le grand écart climatique

Beau temps sur toute la côte…

Pendant longtemps, Lyon a joui d’un climat continental plutôt agréable. Si les hivers étaient rigoureux et les étés chauds, l’air était sec, rendant toutes températures extrêmes supportables. Les saisons étaient bien marquées et le printemps durait longtemps. Et puis, patatras ! Le climat s’est déréglé. Selon une récente étude, Lyon est la ville de France qui a vu son climat le plus changer à cause du réchauffement climatique.  Il en résulte donc un climat improbable qui combine le pire des climats méditerranéen et continental. Il fait toujours froid l’hiver, mais c’est plus humide et les étés sont carrément suffocants. Les canicules y sont interminables. Le printemps et l’automne ont disparu et laissent place à des mini-intersaisons durant lesquelles il fait 3°C le matin et 20° l’après-midi (durant cette période, tu vois plein de gens rentrer du boulot en T-Shirt avec la moitié de leurs vêtements chauds sous le bras).  Bref, ici la météo n’est pas ton amie et seul le court été indien à la mi-septembre offre quelques journées agréables.

Niveau de détestitude : 😡😡

La pollution, l’ami de tes poumons

Lyon dans son jus

Je ne sais pas qui a eu l’idée géniale de rajouter une carte de la pollution sur les appli mobiles quand tu consultes la météo, mais je trouve qu’il n’y a rien de plus déprimant quand tu habites à Lyon. Le matin, quand tu veux juste savoir quelle température il va faire (à cause de la météo fourbe, voir point 1) on t’affiche que c’est bien rouge, voir violet ou noir, en matière de qualité de l’air. On pourrait croire que dans une ville avec un maire écolo, un réseau de transports en commun assez dense, de jolies pistes cyclables et plus de 40% des foyers sans voiture, l’air serait frais et non vicié. Il n’en est rien ! La raison ? L’une des autoroutes les plus fréquentées d’Europe qui coupe toujours la ville en deux (même si elle a été déclassée dans Lyon intra-muros) et la Vallée de la Chimie (comme son nom le laisse deviner, ce n’est pas un endroit qui sent l’air frais de la montagne) au sud de la ville.

On va rester optimiste, en jetant un oeil sur les études qui montrent que la qualité de l’air s’améliore chaque année. Mais on constate quand même que, les jours de pic de pollution, la vue depuis la colline de Fourvière  ressemble plus à la scène d’un film d’apocalypse qu’à une carte postale pittoresque.

Le coût de la vie, fauchés s’abstenir

Genre, y’a des gens qui ont les moyens de se loger dans ce quartier ?

Lyon, la ville des lumières… Une lumière qui peut parfois sembler un peu trop brillante pour votre porte-monnaie. Les loyers sont délirants (même s’ils font rire – jaune – les Parisiens). Il n’y a pas UN quartier qui soit abordable. Il n’est pas rare de payer 2€ pour un café, 7€ un sandwich ou 3€ pour un cookie. De plus, la horde de lieux cool, sympas et branchés qui ont envahi la ville, ont fait disparaitre une bonne partie des bars de quartier et leurs prix abordables. Les cocktails sont à 12€, les places de ciné à 15€ et le ticket de métro à 2€. D’ailleurs, à Lyon, même les chiens doivent acheter un ticket pour prendre les transports en commun (cette info est vraie, on vous laisse vérifier). Si Lyon souhaite conserver sa réputation de ville bourgeoise, on peut dire que c’est réussi !

Si encore les tentations n’étaient pas nombreuses, mais c’est tout l’inverse. L’incitation à consommer est partout.  De nouveaux restaurants qui ouvent toutes les semaines, des événements à tous les coins de rues, des petites boutiques trop sympas. Certains médias locaux se sont même spécialisés dans tout ça (oups !)

Bref, pour vivre à Lyon, il faut avoir le porte-monnaie bien accroché !

La froideur des Lyonnais ou l’art de l’introversion sociale

POV on te propose une soirée avec des Lyonnais

Les Lyonnais sont souvent perçus comme des individus réservés, voire distants. Certains nouveaux arrivants peuvent être surpris par la distance apparente des habitants, surtout si l’on compare cela à la réputation chaleureuse des autres régions françaises. Les salutations dans les ascenseurs sont parfois remplacées par des regards évasifs, et les discussions au travail sont plus rares qu’un plat végétarien dans un bouchon du Vieux-Lyon.

Il y a une centaine d’explications à cette froideur (certains jurent même qu’elle n’existe pas), toujours est-il que les Lyonnais ne sont pas des chantres de la convivialité.

Bref, on est très loin de la (fausse) jovialité des gens du Sud et du coeur chaleureux des gens du Nord. On est au milieu du pays et l’amour de son prochain semble s’être perdu en route (un comble pour une ville à la réputation catho !).

Le tacos lyonnais, le non-sens culinaire

Miam, miam, miam, beurk !

ll y a de temps en temps des mariages malheureux. Prenez la cuisine généreuse, gourmande et conviviale qu’est la cuisine lyonnaise, ajoutez un plat iconique de la cuisine mexicaine, synonyme de fête et de bonne humeur. Vous pensez obtenir un plat fabuleux célébrant la richesse des deux cultures ?  Eh ben, c’est raté ! Et pas qu’un peu ! La fusion malheureuse de ces deux univers pourtant prometteurs donne l’effroyable tacos lyonnais. Cousin difforme du kebab, le tacos lyonnais est composé d’une galette fourrée avec un mix de viandes douteuses, de fromage industriel et d’une sauce aussi épaisse qu’indigeste. Comment un telle monstruosité a pu voir le jour ?  On l’ignore et on ne peut constater le gâchis. L’incompréhension est aussi grande que si Margot Robbie et Ryan Gosling s’accouplaient pour donner naissance à Quasimodo.

Le pire dans tout ça, c’est que le Tacos Lyonnais a vu sa notoriété dépasser les simples frontières de la ville et est en train de devenir le plat de référence quand on évoque Lyon, poussant dans les oubliettes la quenelle et le tablier de sapeur. Quel malheur !

En conclusion, ça fait du bien de râler de temps en temps, car, en vérité, on adore Lyon malgré ces quelques défauts (tiens revoilà l’amour et la bienveillance !) . 

Si vous aussi, vous voulez râler contre cette ville si chère à notre coeur, les commentaires vous sont grands ouverts.